Date de publication : 20 mai 2021
Le nombre d’accidents de travail avec arrêts représente 4% du total et 10% des décès. (Source : Caisse Nationale d’Assurance Maladie). Il s’agit donc d’un risque de fréquence mortelle élevée, qui doit être pris en compte par des équipements de protection individuelle appropriés à l’activité concernée.
Sur le marché français de la protection de la tête, qui s’élève à 22,2 millions d’euros (source : Synamap), les casques de chantier représentent environ un tiers des ventes soit 6,7 millions d’€. En volume, près de 1,5 millions d’unités sont vendues annuellement, un chiffre qui est en augmentation ces dernières années. En effet, du fait d’une prise de conscience progressive des employeurs et de leurs employés de la nécessité de se protéger, le taux de port de casques de chantier progresse favorablement.
Les risques encourus pour la tête
- Chute d’objet
- Heurt, choc (moins spectaculaire que la chute d’objets mais plus fréquent)
- Thermique (chaleur et froid)
- Les intempéries et les poussières
- Électrique
- Projection de liquides ou d’éclats solides
Principales situations présentant ces risques
- Chantiers (BTP …)
- Manutention mécanique de charges (industrie, logistique, ports …)
- Galeries techniques, milieux exigus (tunnels, égouts, mines et carrières …)
- Travaux extérieurs forestiers et routiers (tronçonnage, élagage, pose de canalisations …)
- Incendie et secours (pompiers, secouristes…)
- Installations électriques (postes de transformation, poteaux, pylônes et lignes…)
Les casques de protection
Ces casques de protection (notamment antibruit) sont essentiellement destinés à protéger la partie supérieure de la tête du porteur contre les chocs provoqués :
- Par des chutes d’objets d’un niveau supérieur (principalement sur les chantiers ou lors de manutentions).
- Par des heurts avec des installations ou sur le sol lors d’une chute de plain-pied ou lors de travaux en hauteur.
- Par des impacts avec des éclats solides ou des liquides projetés.
Les casques doivent avoir un double rôle d’anti-pénétration et d’amortisseur. Un casque de sécurité se compose principalement d’une calotte, d’un harnais et d’une jugulaire. Ces éléments sont complémentaires et ils nécessitent une vérification et un entretien réguliers.
La calotte
A la fois rigide, étanche et légère, est conçue pour protéger le travailleur contre la chute d’objets en faisant dévier ceux-ci. C’est la partie extérieure du casque. Elle est constituée d’un matériau à la fois léger et résistant tel que polyéthylène, ABS, polycarbonate, polyester renforcé…
Le harnais
Qui sert à maintenir le casque en place sur la tête et à jouer un rôle d’amortisseur lors d’un choc. Il est constitué de trois parties : le tour de tête, le serre-nuque, la coiffe. Il peut être complété par des équipements de confort tels que les sangles d’amortissement, le bandeau anti-sueur, un rembourrage protecteur. La coiffe est aussi importante que la calotte. Elle maintient la calotte au-dessus de la tête et fait office d’amortisseur. Elle maintient aussi la calotte en place sur la tête et permet à l’air de circuler librement. Les casques peuvent aussi comporter une visière reliée au contour du visage, parfois au cou et aux épaules par une jupe étanche et souple. Il existe des casques protégeant contre les risques mécaniques (chocs, chutes d’objets, écrasement latéral) et des casques protégeant contre les risques électriques et thermiques. La durée d’utilisation d’un casque est variable selon son matériau de fabrication et est indiquée sous la visière du casque. Les casques doivent être conformes à des exigences d’impact et de pénétration verticaux et latéraux.
La jugulaire
Qui est la sangle réglable passant sous le menton. Elle est destinée à assurer le maintien du casque sur la tête.
Les casquettes anti-heurt (ou anti-scalp, anti-choc)
Elles protègent la tête lorsque celle-ci vient heurter des objets durs avec suffisamment de force pour provoquer des lacérations ou autres blessures superficielles ou assommer la personne. Elles sont essentiellement destinées pour des utilisations en intérieur.
En revanche, ces casquettes ne protègent pas l’utilisateur contre les chocs provoqués par des chutes et ne doit en aucun cas se substituer à un casque de protection. Important : La mention « Attention : ceci n’est pas un casque de protection » doit apparaître sur la calotte.
Point sur les normes
La norme EN397 règlemente ces exigences générales pour les casques de protection pour l’industrie. Cette norme fixe les critères :
- D'absorption des chocs jusqu’à 5KN
- D'ancrage et de largeur de jugulaire
- De surface d’aération
- De hauteur de port
Les casques de protection à haute performance pour l’industrie sont régis par la norme EN14052.
Les casques de sapeurs-pompiers sont régis par la norme EN443 qui spécifie les principales caractéristiques très particulières requises (réaction à la chaleur…) pour un casque des services d’incendie et de secours.
Les casques électriquement isolants pour utilisation sur installations à basse tension sont régis par la norme EN50365.
La norme NF EN812 régit les casquettes anti-choc.
Les casques de protection pour travaux forestiers sont constitués d’un casque, d’une visière grillagée et de protecteurs auditifs. Ils protègent le porteur contre les chutes d’objets, le bruit de ses équipements de travail ainsi que des projections d’objets au niveau du visage.
Les normes d’essais EN13807 détaillent les méthodes d’essai des casques de protection.
Matière du casque | Durée d’utilisation conseillée |
---|---|
Polyéthylèns | 36 mois |
Polyamide | 48 mois |
ABS | 48 mois |
Polyester / fibre de verre | 48 mois |
Phénol / textile | 60 mois |
Préconisation pour les différentes matières du casque | ||
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Risques Mécaniques : Chocs, chutes d’objets | Risques Electrique : Basse tension électrique | Risque Thermique : Froid ou chaleur |
>> Tous les casques conformes à l’EN397 | >> Polyamide diélectrique | >> Fibre de verre |
Informations sur le marquage des casques
Il faut distinguer le marquage CE des marquages de conformité aux normes européennes. Le marquage CE est un acte obligatoire de procédure par la directive EPI 89/686/CEE. Apposé par le fabricant ou le responsable de la mise sur le marché, ce marquage atteste la conformité de l’EPI aux dispositions de la directive qui lui sont applicables.
Selon l’INRS, le marquage doit être moulé ou imprimé en donnant les indications suivantes :
- Numéro de la norme européenne
- Le nom ou le code du fabricant
- L'année et le trimestre de fabrication
- Le type du casque, la taille ou la plage de taille (en cm) doivent figurer sur la calotte et sur le harnais
- L’abréviation du matériau de la calotte conformément à l’ISO 472
Liste des abréviations
- Acrylonitrile/butadiène/styrène : ABS
- Polyamide : PA
- Polycarbonate : PC
- Polyéthylène : PE
- Polypropylène : PP
Entretien et stockage
Les casques doivent être conservés à l’abri de la lumière (UV), de la chaleur et des intempéries. Il ne faut pas les exposer derrière une glace, un pare-brise ou la lunette arrière d’une voiture et il faut les remplacer après un choc important ou après l’apparition de craquelures ou fêlures. Leur entretien consiste à les laver à l’eau savonneuse, à l’exclusion de tout autre produit. En application de la nome européenne n° 22-05 qui interdit d’apposer toutes matières adhésives sur les casques, il ne faut pas appliquer sur les casques, de peinture, solvants, adhésifs ou étiquettes autocollantes, sauf à respecter des instructions particulières si elles sont précisées.